Une Baleine Dans Le Djoliba

Une Baleine Dans Le Djoliba

Dernière mise à jour 2 juillet 2025 23:57

L’ADST, Association for Diplomatic Studies and Training (association pour les études et la formation diplomatiques, en français), est une organisation non-gouvernementale, fondée en 1986, qui publie des interviews d’anciens diplomates américains ; plus de 2600 interviews ont été retranscrits et disponibles en ligne ; cette bibliothèque constitue une excellente collection d’histoire orale.

Cet article est basé sur les transcriptions d’interviews de diplomates américains en poste à Bamako dans les années suivant l’indépendance du Mali jusqu’au milieu des années 1980. Les interviews ont été réalisées par l’ADST entre 1988 et 2006, et traitent de relations diplomatiques, politiques, économiques, militaires et parsemés d’anecdotes. Nous reprenons ici plusieurs de ces histoires, sans être exhaustifs. Nous faisons un résumé dans certains cas ; dans d’autres, nous essayons au mieux de contextualiser les histoires narrées ; souvent nous reprenons le texte de l’interview, en prenant des libertés afin de les rendre plus concis

La vie du diplomate

La diplomatie américaine au Mali du lendemain des indépendances était très incertaine mais visait cependant un seul objectif — réduire l’influence soviétique. L’ambassade américaine est établie en 1960. Les premiers bureaux et résidence de l’ambassade se trouvent au Grand Hôtel de Bamako. L’hôtel, construit en 1950, abritait également les ambassades de l’Union Soviétique et de la Chine. Selon Robert Keeley, chargé de mission à Bamako entre 1961 et 1963, la vie des diplomates était extrêmement difficile; le pays manquait de tout et la sortie du franc CFA en juillet 1962 exacerba le problème de ravitaillement en produits importés. L’ambassade se ravitaillait directement à Abidjan et acheminait par camion les produits dont avait besoin le personnel. L’éducation des enfants et l’accès à un service de santé adéquat posaient également problème.

Plusieurs diplomates se sont rendus au ministère de l’éducation nationale pour expliquer que leurs enfants ne pouvaient pas suivre le programme national en français. Le ministère crée alors une classe spéciale pour les enfants de diplomates avec une enseignante française. Une trentaine d’enfants de 10 nationalités différentes et âges différents est rassemblée dans une seule et unique classe sous la direction de l’enseignante. À la fin de l’année, tous ces enfants étudiaient toutes les matières de leur niveau en français. C’était là une option pragmatique à un problème réel. L’ambassade décida néanmoins de créer une école américaine; utilisant le budget destiné à la coopération technique, l’école embauche deux enseignantes — une américaine et une française; cette école deviendra plus tard, en 1977, l’École Internationale Américaine de Bamako pour mieux répondre aux besoins des élèves américains et internationaux souhaitant suivre une éducation en anglais, de la maternelle au lycée.

Dans le domaine de la santé, les solutions n’étaient jamais simples. En cas de maladies graves, l’évacuation sanitaire était souvent la seule option. L’Institut Central de la Lèpre en Afrique Occidentale Française, crée en 1934, puis rebaptisé Institut Marchoux (aujourd’hui connu sous le nom d’Hôpital Dermatologique de Bamako) était le seul établissement capable de faire un bilan sanguin. L’ambassade s’est progressivement équipée d’un centre de santé avec une infirmière pour traiter les maladies et blessures mineures. Voyager dans la sous-région pour se faire soigner était également une option; un diplomate se rappelle avoir conduit de Bamako à Bouaké pour réparer une dent cassée; des missionnaires américains avaient ouvert un cabinet dentaire moderne à Bouaké et traitaient les diplomates en poste à Bamako. Le voyage se faisait par la route et occasionnellement par avion; Air Mali et Air Ivoire reliaient Bamako à Bouaké une fois par semaine chacun.

Une baleine dans le fleuve

Le Mali a adhéré à la convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine le 17 aout 2004. Cela pourrait passer pour étrange dans un pays enclavé, sans débouchés sur la mer ou accès à la pêche de baleine. Pourtant, 30 ans plus tôt, une démarche conduite par les États-Unis d’Amérique pour inciter le Mali à adhérer avait échoué.

En avril 1973, Jay Katzen, alors chef de mission adjoint à l’ambassade américaine de Bamako demande une audience auprès du ministre des affaires étrangères du Mali, le capitaine Charles Samba Cissoko. Le capitaine Cissoko, membre du CMLN (Comité Militaire de Libération Nationale), est officier d’infanterie; il commandait la base militaire de Tessalit au moment du coup d’état militaire de 1968. Le capitaine, habillé en tenue militaire et rangers, reçoit le diplomate américain; à l’ordre du jour est inscrit la question des baleines. Le gouvernement des États-Unis étant dépositaire de la convention milite pour une plus grande adoption du texte entré en vigueur en 1946.

Après son exposé, le diplomate américain fait une pause pour ses questions. Le capitaine Cissoko en a une seule; « c’est quoi une baleine? » Le diplomate s’empresse d’expliquer qu’une baleine est un mammifère marin de grande taille et esquisser un dessin pour représenter au mieux qu’il pouvait le cétacé. Le ministre réfléchit un moment et répond; « Jay, voici ce que je peux vous promettre; si jamais une baleine se pointe dans le fleuve Niger, nous n’allons pas le pêcher. » Le ministre venait de donner une leçon de diplomatie à l’envoyé de Washington — opposer un refus sans refuser. Plusieurs pays refusaient de signer la convention, pourquoi le Mali le ferait sans raison? Refuser sans refuser était une pratique courante chez les militaires du CMLN, soucieux de garder le Mali résolument dans le camp des pays non-alignés. À l’ambassadrice Patricia Byrne qui faisait pression pour que le Mali boycotte les jeux olympiques de Moscou de 1980, Moussa Traoré répond par un “je prends acte de votre demande” avant de passer à autre chose.

Le ministre Cissoko sera arrêté en mars 1978 dans l’affaire du coup d’état qui allait découler sur une purge au sein du CMLN ; il était alors colonel. Il décèdera en juillet 2000 à Bamako.

Parachutistes sans avions

Le Mali avait alors des relations exécrables avec la France et faisait appel aux diplomates américains pour aider dans certains domaines; l’idée étant de diversifier les partenariats qui commençait à pencher beaucoup vers le bloc soviétique. Lorsque l’armée malienne voulait créer une unité de commando-parachutistes en 1961, le Mali fait appel à l’aide américaine. Les avions Ilyushin acquis auprès de soviétiques ne permettaient pas des sauts en parachute, car volant trop vite. Robert Keeley actionne les relais à Washington et reçoit trois Douglas C-47 (version militaire du DC3) et des formateurs militaires avec un officier supérieur en charge. Les américains fournissent également le matériel (bottes, parachutes, etc.). La formation se déroule bien; les militaires maliens apprennent à plier et emballer les parachutes; et en septembre 1961 les parachutistes de l’armée font leur premier saut. Le président Modibo Keita exulte; très satisfait de cette montée en puissance de son armée. Le sous-lieutenant Moussa Traoré, qui avait déjà un brevet de parachutiste, participe également au programme.

La mission terminée, les formateurs américains plient bagage et s’apprêtent à retourner les trois avions à leur base en Allemagne, via Dakar. Modibo Keïta convoque l’ambassadeur en toute urgence; ce dernier est accompagné par Robert Keeley pour traduire la conversation. Nous traduisons ici un condensé des propos que Keeley a livré dans son interview en 1991:

Le président pris la parole; il venait d’être informé du départ imminent des avions; il voulait savoir quels avions ses parachutistes allaient désormais utiliser; les Etats-Unis ont fourni le matériel de saut, mais sans avion, tout cet effort sera inutile, disait-il. L’ambassadeur rétorqua que son pays a accepté de former les troupes, mais pas fournir une escadrille. Le président expliqua que le pays avait besoin d’un bataillon de parachutistes qui pourraient être utilisés pour contrôler les tribus souvent dissidentes – les Touaregs, les Peuls, les Fulanis et autres groupes sahariens du nord et de l’est. Il y avait toutes sortes de problèmes tribaux dans les régions désertiques du pays ; les parachutistes seraient le moyen idéal pour ramener ces tribus dans le droit chemin en cas de problème ; ils sauteraient du ciel et cela ferait très peur, envoyer les troupes par camion ne ferait pas la même impression. Le président n’avait jamais imaginé que ces avions repartiraient à la fin de la formation. Mais la position américaine était inflexible, pas d’avions.

Toujours selon Keeley, au moment où sa mission prenait fin en 1963, le Mali essayait encore d’acquérir des avions adéquats pour ses parachutistes.

Le Franc Malien

Le 30 juin 1962, l’assemblée nationale du Mali adopte deux lois — la loi 62-54 A.N.-R.M. portant réforme monétaire en République du Mali et la loi 62-55 A.N.-R.M. portant création de la Banque Centrale de la République du Mali. Le même jour, les deux lois sont promulguées par le président Modibo Keïta. Le franc malien vient d’être créé ; il équivaut à 0,0036 gramme d’or fin et sera échangé contre le franc CFA, qui était jusque-là la monnaie nationale, sur la base d’un franc malien pour un franc CFA. L’article 4 de la loi 62-54 et l’article 8 de la loi 62-55 mettent fin au rôle de la BCEAO, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.

Loi 62-54 Article 4 - Pour compter du 1er juillet 1962, l'agence de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (B.C.E.A.O.) à Bamako cesse toute activité sur l'étendue du territoire de la République du Mali. Les fonctions précédemment exercées par cet organisme, notamment le service de l'émission, sont assurées exclusivement par la Banque de la République du Mali.
Loi 62-55 Article 8. - L'agence de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l'Ouest à Bamako cesse toutes ses activités le 1er juillet 1962.

Les statuts de la Banque de la République du Mali, la nouvelle banque centrale, prévoient que la valeur des billets en circulation est couverte par les réserves en or et devises. Robert Keeley se trouvait au domicile du directeur de la BCEAO le jour du vote à l’assemblée, pour une partie de poker. Le directeur de la banque centrale était devenu un ami; ils passaient de longues soirées à jouer aux cartes.

Nous jouions au poker dans l’appartement du gouverneur de la Banque centrale, ignorants ce qui se passait [à l’assemblée] ; lui, l’hôte, était un Français. Des soldats arrivent avec des fusils et interrompent notre partie; ils exigent les clés du coffre-fort de la banque.
Ils se rendent au coffre-fort pensant peut-être y trouver des lingots d’or ou d’autres objets de valeur qui pourraient servir à soutenir la nouvelle monnaie ; ils n’ont trouvé que des papiers.

La BCEAO, voulant éviter la situation qu’elle a connu en Guinée, avait pris les devants; l’agence de Bamako n’était alimentée qu’au strict minimum.

Marianne Sissoko et Moussa Traoré

L’ambassade américaine avait ouvert une bibliothèque qui proposait divers ouvrages au public bamakois. Le gouvernement ordonna sa fermeture, arguant que la bibliothèque serait un relais de propagande du capitalisme et, de fait, contraire au socialisme prôné par Modibo Keïta. La bibliothèque a dû fermer ses portes. Les diplomates ouvrirent alors au sein de l’ambassade une salle de lecture qui remplaçait la bibliothèque. Le public pouvait venir y lire les ouvrages, sans pouvoir les emprunter. Une jeune malienne, Marianne Sissoko, qui avait fait des études supérieures en France et travaillait au service des affaires publiques de l’ambassade, servait également de libraire.

Marianne avait rencontré un jeune lieutenant, Moussa Traoré. Ils se marient en 1963 et le personnel de l’ambassade est convié au mariage. Marianne deviendra Mariam, après sa conversion à l’Islam. Phillip Pillsbury, le chargé d’information de l’ambassade (1962-1964) devient photographe de circonstance au mariage ; il restera un grand ami de la famille Traoré. Dix jours après le coup d’état de 1968, dirigé par Moussa Traoré, Pillsbury revient à Bamako pour une courte visite et revoir la famille Traoré ; ce contact avec la première famille sera gardé pendant de longues années.

Les diplomates américains auront, de fait, côtoyé celui qui allait présider à la destinée du Mali pendant 23 ans ; d’abord lors la formation de la compagnie des parachutistes, son mariage avec Mariam et l’après coup d’état ; de précieuses rencontres qui donneront un accès officieux aux diplomates.

“Patron, il y a beaucoup de soldats armés dans les rues”

Harold Horan est chargé de mission à Bamako entre 1967 et 1969. Il se réveille un matin de novembre 1968 et décrit sa journée.

Le matin, je sors de chez moi vers 6 heures et mon jardinier me dit : « Patron, il y a beaucoup de militaires dans les rues. » La radio jouait de la musique militaire. Pour me rendre de mon domicile à l’ambassade, je devais passer par la Maison du Peuple, le siège du parti unique; beaucoup de militaires et de véhicules blindés s’y trouvaient. J’emprunte la voie qui longe la cité ministérielle et j’aperçois des militaires discuter avec les occupants de la cité. Je me rends à la résidence de l’ambassadeur [Gilbert Clark] vers 7h. Il prenait son petit-déjeuner sur la terrasse et l’informe de la situation; il me demande d’informer Washington. Je crois que nous avons été les premiers à signaler la situation.

Je me suis ensuite rendu chez le correspondant de l’Agence France Presse, qui était également un proche ami. J’ai été le premier à l’informer. Sa première réaction a été d’allumer son télex ; le télex était son moyen de communication avec son bureau à Paris. La ligne était coupée ; c’est là qu’il a compris qu’il y avait effectivement un coup d’état.

J’ai sillonné les rues ; la foule était joyeuse et il y avait de grandes manifestations ; à pied ou sur vélo, les gens étaient partout en ville, exhibant des branches d’arbres – pour une raison qui m’est restée inconnue, les gens coupaient des branches d’arbres en guise de célébration. J’ai également assisté à certains rassemblements. Puis, petit à petit, nous avons essayé de faire connaissance avec certains leaders du coup d’état. Certains officiers avaient reçu une formation aux États-Unis.

Le crash du Mystère 20 algérien

Le 3 mai 1982, deux avions de chasse irakiens abattent un Grumman G2 près de la frontière irano-turque. Les irakiens pensaient avoir abattu un avion iranien; c’était plutôt l’avion qui transportait le ministre algérien des affaires étrangères, Mohamed Seddik Benyahia, et 12 autres personnes à bord, dont plusieurs haut-fonctionnaires algériens. Il n’y a pas eu de survivants, Benyahia avait été mandaté par le président Chadli Bendjedid pour entamer une médiation entre l’Iran et l’Irak, en conflit depuis 20 mois.

Une fin tragique pour Benyahia qui avait déjà été victime d’un autre crash, un an plus tôt à Bamako. Le samedi 30 mai 1981, son avion s’était écrasé à 8 kilomètres de l’aéroport de Bamako-Sénou. L’avion devait effectuer une escale technique à Sénou, en route pour Freetown, où une réunion de l’OUA se tenait sur le conflit opposant le Maroc au Front Polisario, la guerre civile au Tchad, et les préparatifs du prochain sommet de l’OUA. L’épave de l’appareil, un Falcon-Mystère 20, n’a été retrouvée que le lendemain du crash. À Alger, les autorités avaient déjà mis les drapeaux en berne, pensant que le diplomate avait trouvé la mort au Mali.

Si l’avion était très proche de l’aéroport, pourquoi a-t-il fallu presque 20 heures pour retrouver l’épave et secourir les survivants? Que s’est-il passé? Charles Cecil, chef de mission adjoint à l’ambassade américaine (août 1982 à juin 1983), nous livre sa version.

L’avion en provenance d’Alger devait faire une escale technique à Bamako. Il a commencé son approche vers l’aéroport aux alentours de 18 heures; le temps était orageux. Soudainement, la tour de contrôle perd le contact radio avec l’appareil.

L’opérateur de la tour, après maints essais infructueux, n’a pas pu rétablir le contact avec l’avion ; sa journée terminée, il décide tout simplement de rentrer chez lui, sans lancer une alerte. L’alerte ne sera déclenchée qu’après une demande émanant des autorités algériennes. Les recherches débutèrent dimanche, le lendemain du crash. Le directeur de l’hôtel de L’Amitié, un suisse, également pilote, monte dans son petit avion pour participer aux efforts de recherche. Quelques instants après son décollage de l’aéroport, il aperçoit l’épave. Elle n’était qu’à quelques kilomètres du bout de la piste. L’avion avait probablement été pris dans un courant d’air descendant et avait rapidement perdu de l’altitude avant de s’écraser ; il se trouvait à présent sur un terrain escarpé et difficile d’accès.

L’information relayée, les sauveteurs maliens arrivent sur le site et transportent ensuite les survivants à l’hôpital du Point G. L’infirmière de l’ambassade appelle la direction de l’hôpital pour s’enquérir de leurs besoins immédiats. Les médecins lui donnent une longue liste — sérums, tubes intraveineux, etc. L’infirmière leur promet d’apporter tout le matériel directement à l’hôpital ; nous l’accompagnons.

Notre petit groupe arrive dans la salle d’urgence où se trouvaient le ministre algérien et un membre de l’équipage. Le ministre malien de la Santé était également là; c’est lui qui nous avait d’ailleurs escortés jusqu’à la salle d’urgence. Le ministre algérien était couché sur un lit, visiblement encore sous le choc, regardant droit vers le plafond. Le ministre malien lui dit : «Voilà vos amis, les Américains ! Ils sont venus pour vous aider !». Le ministre Benyahia était effectivement notre ami ; il avait joué un rôle important pour la libération des otages américains de l’ambassade de Téhéran en janvier 1980.

Trois des six passagers de l’avion avaient survécu : le ministre Benyahia, Abdelwahab Abada, alors directeur des affaires africaines au ministère des affaires étrangères et l’un des membres de l’équipage.

Une diplomatie vieille de 100 ans

La diplomatie moderne américaine est née en 1924 avec le passage de la loi Rogers ; cette loi a fusionné les services consulaires et diplomatiques américains pour créer une institution professionnelle apolitique. L’ADST s’est donnée pour mission de documenter le travail de ces professionnels ; elle a recueilli des témoignages qui sont regroupés dans une vaste collection d’histoire orale sur les expériences des diplomates au service des États-Unis.

Au Mali, il existe également un groupe d’anciens diplomates qui joue un rôle similaire à celui de l’ASDT ; ce groupe, dénommé Amicale des Anciens Ambassadeurs et Consuls Généraux du Mali, joue un rôle actif dans la politique diplomatique malienne. Il est sollicité par le ministère des affaires étrangères pour aviser sur certaines questions diplomatiques et peut également, par mémorandum ou audience, influer sur la politique étrangère du Mali. Ses membres, vu leur grande expérience, constituent une vraie bibliothèque de la diplomatie malienne. L’amicale fera l’objet d’un prochain article.

Depuis 1986, les entretiens enregistrés couvrent plus de 80 ans d’histoire ; et une soixantaine de nouvelles interviews sont ajoutées chaque année. Cette collection est aujourd’hui l’une des plus importantes sur les affaires étrangères. Les interviews sont transcrites et organisées en recueils par pays. Cet article est basé essentiellement sur le recueil des diplomates ayant servi au Mali. Dans chaque recueil, les interviews sont organisés par ordre chronologique, afin de donner aux lecteur un aperçu des relations américaines avec le pays en question et son évolution dans le temps.

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